jeudi 12 février 2015

L'homme qui vivra mille ans est-il d’ores et déjà né ?


         L'espérance de vie, l'âge moyen que peut espérer vivre une personne en naissant à un certain endroit dépend de nombreux facteurs comme les guerres, les épidémies où même tout simplement le milieu de vie, le milieu social. Il faut rappeler que cet indicateur statistique n'a cessé d'augmenter, en particulier durant le XXème siècle où l'espérance de vie a pratiquement doublé en raison des grandes avancées technologiques précipitées par l'imminence des guerres (vaccins contre les maladies infectieuses, expansion de la chirurgie réparatrice destinée aux gueules cassées etc.).

            Mais l'espérance de vie, actuellement de l'ordre d'environ 80 ans en France, augmente de 3 mois par an : lorsque l'on passe une année, nous nous rapprochons donc seulement de 9 mois de notre mort. Pourra-t-elle continuer d'augmenter ainsi ou trouverons-nous une limite à nos avancées technologiques ?

            Les avis sont mitigés, mais Laurent Alexandre, dans son interview de Lalibre.be en est convaincu, les avancées prochaines sont inconcevables : «C’est une conviction. Il est probable que l’homme qui vivra 1000 ans est déjà né. Je n’ai pas dit qu’il s’agirait de quelqu’un de mon âge, ni que cela est possible avec les technologies actuelles. Quelqu’un qui naît aujourd’hui aura 90 ans en 2105, il bénéficiera des nombreuses innovations en nano-biotechnologies juste inimaginables aujourd’hui. » « Progressivement et d’ici 2025-2030, le cancer va devenir une maladie banale et chronique, et ce, au même titre que le Sida l’est devenu dans les pays développés […] Le cancer ne disparaîtra pas, mais on pourra le traiter facilement et il ne modifiera pas notre espérance de vie à l’avenir. »

            Laurent Alexandre est un chirurgien-urologue s’intéressant aux bouleversements que va connaître l'humanité et à la technologie médicale qui peut améliorer les conditions de vie des hommes, lutter contre les maladies infectieuses, les handicaps. Il est diplômé de Science Po et d'autres grandes écoles, et également très présent dans les médias, intervenant fréquemment pour parler de ce sujet, étant entre autres chroniqueur au journal Le monde.

            Il est un l'un des seuls à défendre cette thèse, ou en tout cas à la soutenir de manière aussi convaincue et affirmative, mais une chose est sûre, les avancées technologiques dans ces domaines ne vont cesser d'augmenter, comme par exemple la robotisation de la chirurgie, qui est en plein essor. Il n'est pas si optimiste que cela d'affirmer que dans une vingtaine d'années nous ne serons plus opérés que par des robots de précision bien supérieure de celle d'un humain.

Une telle augmentation de l'espérance de vie pourrait causer des problèmes aussi bien sociaux, politiques que philosophiques, car en effet, si chaque personne vivait ne serait-ce que plus de 500 ans, la natalité dépasserait logiquement fortement la mortalité puisque les générations s’enchaîneraient sans disparaître. Comment pourrait-on alors nourrir, loger, héberger une telle population à l'échelle mondiale ? Mais le peu de spécialistes que l'on pourrait qualifier de visionnaires sont rassurants à l’égard de ce sujet ; cette augmentation de l'espérance de vie se ferait progressivement, « on ne verrait pas demain surgir un homme de 350 ans, nous avons donc le temps de nous y faire et de nous adapter ».

            Pour finir, les scientifiques en sont formels, il existe bel et bien une limite dite « naturelle » et celle-ci a déjà été atteinte par Jeanne Calmant, âgée de 122 ans 5 mois et 14 jours lors de son décès en 1997 ; la dépasser serait impossible sans modifier génétiquement la nature humaine. La thèse folle d'une augmentation aussi incommensurable de l'espérance de vie n'est donc pas partagée par tout le monde, mais de grandes firmes californiennes se penchent sur le sujet. Ray Kurzweil, ingénieur en chef de Google défend ardemment son idéologie qui consiste à « euthanasier la mort ». « Ce n'est donc que le début de la fin de la mort », selon Laurent Alexandre.

Article écrit par  Julien le 7 février 2015. 

Sources :

samedi 7 février 2015

Les Codex de Mexico en accès libre!

Les "codices" en espagnol mexicain, ou codex en français, sont des manuscrits, des "livres peints", évoquant le système de numération, les dieux, les jours, les activités de la vie quotidienne, de la vie en société, qui ont la particularité de ne pas être écrits mais dessinés. Ils pouvaient ainsi être compris de tous, quelque soit la langue utilisée. En effet, les peuples méso-américains tels que les Mixtèques, les Zapotèques, ou encore les Tlapanèques, ne parlaient pas la même langue.

Les codices seraient, en quelque sorte, des manuscrits contenant uniquement des enluminures médiévales. On pourrait même les rapprocher de l'étude des manuscrits égyptiens. Plusieurs codices ont été détruits lors de la conquête espagnole, non seulement par les Conquistadores, mais aussi par les locaux craignant les sanctions de l'Inquisition Espagnole.

Une récente exposition au Musée National d'Anthropologie de la Ville de Mexico, présentée par l'INAH (Institut National d'Anthropologie et d'Histoire) a permis à 300 000 personnes de prendre connaissance de certains d'entre eux. Suite au succès de cette exposition, l'INAH a décidé de les rendre accessibles en ligne, ici.

Le site permet de consulter les codices en fonction du thème abordé (temps, espace, pouvoir), de sa date, et de sa localisation géographique. Une géolocalisation très utile aux étudiants en archéologie et en histoire!

Vu dans la presse cette semaine : 2000 oiseaux en voie de disparition tués par un prince saoudien

L'outarde houbara est un oiseau protégé par The International Fund For Houbara Conservation, une organisation des Emirats Arabes Unis qui met en place des élevages afin de restaurer la population de ces oiseaux. Ce petit échassier est présent dans les zones arides des Iles Canaries, d'Asie Centrale, d'Afrique du Nord et du Moyen Orient.
           
Bien que les autorités pakistanaises peuvent, à l'occasion, délivrer sous paiement des permis spéciaux aux très riches, autorisant la chasse de cent oiseaux de cette espèce en dix jours, les Emirs qataris chassent cet oiseau en toute impunité.
C’est le cas du prince saoudien Fahd Bin Sultan, un passionné de l'art ancestral de la fauconnerie, qui aurait, avec son entourage, tué près de 2000 outardes houbara (selon les déclarations, il en aurait chassé 1977 à lui seul et son entourage 123) en une partie de chasse de trois semaines, ce qui ferait environ 100 oiseaux tués par jour. Ils avaient en effet dressé des faucons spécialement pour cette chasse.

Jaffar Baloch, chef des services de la faune baloutche(1) de Chagai (Pakistan) aurait demandé aux autorités d'agir, chose difficile à faire étant donné que les monarchies du Golfe sont des bailleurs(2) du Pakistan.

Sources :

www.citizenpost.fr 
www.lefigaro.fr 
www.wikipedia.com 
www.metatv.org 

Article écrit par Celten le 5 février 2015. 





(1) Du Baloutchistan, province du sud-ouest du Pakistan
(2) loueurs, financiers : les bailleurs prêtent de l’argent.

jeudi 5 février 2015

Vu dans la presse: Mission Rosetta

        
  Le 2 mars 2004, l’Agence Spatiale Européenne a envoyé une sonde, Rosetta, se placer en orbite de la comète 67p/Tchourioumov-Guérassimenko après une longue période d’observation de plusieurs mois, afin de recueillir des données sur la composition du noyau de la comète et sur son comportement à l’approche du Soleil. Et le 12 novembre 2014, la sonde a envoyé un petit atterrisseur, Philae, se poser sur la comète afin d’analyser la composition de son sol et sa structure.
  Le 23 janvier, la revue ‘’Science’’ publie plusieurs clichées hautes définitions du corps céleste diffusées par l’agence spatiale européenne, prises par l’appareil ‘’Osiris’’ de la sonde, à plus de 510 millions de km. Les images d'Osiris ont permis de produire une carte précise de Tchouri, et les régions ont été baptisées de noms égyptiens.

  Philae, depuis qu’elle a été posé sur Tchourie, s’est mis en veille afin de recharger ses batteries. La sonde Rosetta tentera de faire une approche afin de lui envoyer des signaux pour la rallumer. Il faut juste que les circuits n’aient pas gelé à cause de la température extérieure. D’autres découvertes sont donc à prévoir, comme la présence ou l’absence d’eau, ou encore d’acides aminés.
   La mission Rosetta reste pour l’instant une réussite à tout point de vue, et c’est une véritable avancée pour l’humanité et la compréhension de la complexité de l’Univers.


Sources :
www.le monde.fr  
www.sciencesetavenir.fr
Wikipédia 

Article écrit par Carl, le 5 février 2015

dimanche 1 février 2015

Vu dans la presse cette semaine : Le crash d’Air Asia justifié par une vitesse "anormale"


L'enquête sur l'accident de cet avion, qui a coûté la vie à 162 personnes à la fin décembre, s'oriente désormais vers une erreur humaine ou des dommages de l'appareil.

Les autorités indonésiennes ont décrit mardi les derniers mouvements de l’avion d’AirAsia qui s’est abimé en Mer de Java, le 28 décembre dernier, avec 162 personnes à bord. Selon le ministre des transports à Jakarta, l’Airbus est monté à une vitesse "anormale" et il a ensuite "décroché" avant de tomber. La cause de l’accident reste toutefois mystérieuse, dans l’attente de l’examen des boîtes noires.

Le ministre des Transports a cité des données radar pour comprendre les dernières minutes du vol QZ8501 d’AirAsia, en évoquant un franchissement de la vitesse limite de l’avion. L’appareil, selon ces mesures, aurait pris de l’altitude à une vitesse inhabituelle. Il est question de 6.000 pieds par minute, soit 2.000 mètres par minute. Une rapidité de progression rare, même pour un avion de combat, a précisé le ministre, ajoutant que l’avion avait ensuite décroché.

Article écrit par Zoé le 22 janvier 2015. 


source: France Info.