
Qu’est ce que la mer d’Aral et où se situe-t-elle ?
La mer d’Aral est en faite un lac ; un lac salé d’Asie
Centrale dans une région aride alimenté par
les puissants fleuves Amou-Daria et Syr-Daria. En 1960, la mer d’Aral
était placée quatrième plus grand lac
de la planète, avec une superficie de 67 300 km2, soit l’équivalent
de 2 fois la Belgique. Désormais la presque totalité de
son bassin est à sec. Les activités
qui en dépendaient, principalement la pêche ont
progressivement disparu avec la diminution de la surface de la mer d’Aral.
On ne compte plus désormais qu’environ 4 000
tonnes de poisson pêchées par an, contre plusieurs
centaines de milliers dans les années 50. Les infrastructures liées
à cette pratique ont été abandonnées
et se sont dégradées, l’écosystème
s’est abîmé et
la population s’est appauvrie faute de revenus
suffisants, laissant de nombreux villages abandonnés. La catastrophe écologique
a donc tourné au désastre économique.
Mais pourquoi la mer d’Aral s’est
elle asséchée ?
L’irrigation est la principale
responsable, d’autant qu'elle fait l’objet
de gaspillages importants (près de 40% en moyenne). En 1960, les
Soviétiques ont décidé de
transformer les steppes* désertiques en culture intensive de
coton principalement, mais aussi de blé. Pour ce fait, il a fallu irriguer
les nouvelles productions en détournant une partie des fleuves et en
pompant une masse croissante de l’eau en provenance des rivières
alentours. La mer d’Aral a donc été privée
de 20 000 à 60 000 m3 d’eau, chaque année. Dix ans après,
la mer d’Aral avait déjà perdu
9/10ème de sa surface, augmentant son taux de salinité qui
lui même entraîna la mort de millions de poissons.
Quels en sont les conséquences ?
28 espèces endémiques de poissons
du lac ont disparu, tuées par la quantité astronomique
de pesticides accumulés dans le bassin. Les pesticides présents
dans les cultures intensives de coton et de blé ont
suivi les cours d’eau et ont échoué dans
la mer d’Aral. Avec son assèchement, ces pesticides tapissent désormais
le lit desséché du lac. Entrainés à plusieurs
kilomètres par les nombreuses tempêtes de sable, les
pesticides ont également contaminé les
populations alentour, faisant de cette région celle dont le taux de mortalité infantile est le plus élevé au monde, tandis que les cancers et les cas d’anémies** sont en constante augmentation. De plus, la perte de l’immense étendue d’eau a clairement modifié le climat, amenant des hivers rudes et des étés chauds et secs.
DEFINITION :
*steppes : grandes pleines, savane, brousse
** cas d’anémies : maladie due à une diminution du nombre de globules rouges dans le sang.
SOURCES :
Le Monde
National Geographic
Huffingtonpost
Wikipédia
Gentside
Article écrit par Charlotte le 11 mars 2015
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