Les origines du conflit
L’Ukraine, située au bord de la Mer
Noire, est frontalière entre la Pologne et la Roumanie à l’ouest
et la Russie à l’est. Les ukrainiens y parlent
majoritairement ukrainien et russe puisque l’Ukraine faisait autrefois
partie de l’Empire Soviétique (URSS). Il reste encore aujourd’hui
un très grand nombre de Russe vivant sur le territoire ukrainien.
Viktor Ianoukovytch, président ukrainien, se doit de choisir
entre deux propositions. D’une part, l’Ukraine se voit
proposer d’intégrer l’Union Européenne,
d’autre part Vladimir Poutine, président russe,
souhaite rallier l’Ukraine à la
Russie afin de réunir l’ancienne URSS. A
Moscou, on tente de faire pencher la décision à l’avantage
russe en proposant des aides financières et une baisse du prix du gaz (65%
du gaz ukrainien provient de Russie) tout en bloquant les exportations
ukrainiennes. A la suite des pressions exercées par la Russie,
Ianoukovytch refuse l’accord d’association avec l’Union
Européenne et se tourne vers la Russie, se rapprochant de Poutine.
Cette décision entraine une vague de
manifestation à Kiev, place de l’indépendance. Ces
manifestations sont liées à la
colère et au sentiment de trahison ressentit par certains
ukrainiens. S’ensuit la division de la population ukrainienne en deux
camps, les pro-russes et les anti-russes.
Le 22 février 2014, Ianoukovytch est destitué par
le Parlement ukrainien pour détournement d’argent. Il fuit l’Ukraine
et obtient l’asile en République Tchèque. Il est ensuite
remplacé par Petro
Porochenko. Au fil des jours, les manifestations anti-russes s’intensifient
et les opposants se radicalisent, tandis que les pro-russes de l’Ukraine
de l’est, réclament un référendum
afin de rallier la Crimée à la
Russie. A la suite de ce référendum, la Crimée
est rattachée à la Russie ; les Etats occidentaux (Union Européenne, Nations Unies),
sanctionnent et jugent ce changement d’Etat dangereux.
Un conflit qui s'enlise
Depuis le début du conflit, il y a eu 5 300
morts mais depuis ces dernières semaines, la situation en Ukraine
s’est gravement dégradée. Des séparatistes
pro-russes se sont servi de zones peuplées pour leurs opérations militaires
ce qui a entraîné la mort de nombreux civils. Les forces
de l’ordre contrôlées par Kiev n’ont
pu intervenir pour limiter le nombre de victimes. Cependant les attaques menées
contre l’Ukraine sont niées par les dirigeants russes. Les
Etats occidentaux ont menacé Vladimir Poutine de sanctions sur la
Russie ; ces sanctions ont été mises
en place mais de manière non définitive.
En ce moment les rebelles pro-russes maintiennent une zone à l’est
de l’Ukraine. De nombreux civils ont fui le pays. Le centre des
grandes villes ont servi de ligne de front au combat, et les villages alentours
ont été pratiquement désertés.
Les familles ont été séparées
afin de mettre en sécurité les
plus jeunes ou les plus âgés.
Des négociations entre la Russie, l'Europe, et les Etats-Unis
Ces derniers jours le conflit s’est aggravé.
Le 11 février 2015, environ 54 personnes ont perdu la vie en 24h
dans l’est de l’Ukraine. Cette situation a entraîné une
négociation de dernière chance à Minsk
en Biélorussie*, avec la rencontre des dirigeants français,
allemand, ukrainien et russe afin de trouver une issue aux conflits sanglants
et à la crise économique ukrainienne. La majorité de
la population espère que cette négociation aboutira à un
cessez le feu. Si les négociations n’aboutissent pas,
les Etats-Unis s’engagent à fournir
des armes à l’armée ukrainienne afin
qu’elle puisse se défendre face aux attaques des
pro-russes séparatistes.
Lors de leur rencontre à Minsk, François Hollande, président
français et Angela Merkel, chancelière allemande,
souhaitent rétablir la paix entre la Russie et l’Ukraine, tandis que
Petro Porochenko, souhaite
mettre fin à la guerre et reconquérir les zones rebelles. Il exige également
que le cessez-le-feu s’accompagne de la fermeture des 400
kilomètres de frontière russo-ukrainienne jusqu’alors
sous contrôle des séparatistes pro-russes. Vladimir Poutine
quant à lui affirme qu’il ne compte faire la guerre à personne,
mais que des questions politiques et économiques importantes sont en jeu.
Jeudi 12 février 2015, après plus de quatorze
heures de négociations, les quatre dirigeants Russe, Ukrainien, Allemand
et Français sont parvenus à un compromis favorable à tous
les partis. Vladimir Poutine a affirmé qu’un cessez le feu
serait mit en place dès samedi soir à minuit,
il a également affirmé qu’un accord a été trouvé sur
le retrait des belligérants** et des armes lourdes du territoire Ukrainien. Cependant, de son coté l’Ukraine
devra réformer sa Constitution, concernant les droits des habitants
de l’est du pays. Quant aux deux dirigeants Européens,
ils se sont engagés à veiller
à la mise place de ce compromis, c’est à dire
à la suspension des hostilités entre la Russie
et l’Ukraine.
DEFINITIONS :
*Biélorussie : pays frontalier de l’Ukraine
à l’ouest
**belligérants
: ressortissants des pays en guerre appartenant à des
forces armées,
ici les séparatistes pro-russe
SOURCES :
France TV info
France 2
Le Figaro
Le Monde
ici Radio Canada - RDI
BFMTV
Politis
TF1
Metronews
Agence France Presse
Article écrit par Maïlys le 11 mars 2015
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